Avoir 45 ans : ce que j'ai appris en surmontant mon burn-out de 2020
- Rebecca Steel-Jasinska
- 14 nov.
- 3 min de lecture
La cofondatrice Rebecca nous livre les leçons les plus importantes qu'elle a apprises depuis son burn-out.

J'ai eu 45 ans cette semaine 🎉 et je pense que je suis enfin prête à le dire : je ne suis plus la même personne qui s'est effondrée à 40 ans.
La création de Madame Papillon et la reconstruction de mes routines avec de nouvelles priorités, mais les mêmes valeurs fondamentales, m'ont appris plus que je ne l'aurais imaginé.
Voici les 4 (5) leçons qui ont transformé ma vie depuis mon burn-out de 2020 :
1️⃣ Rien n'est éternel — et c'est une bonne chose.
Les décisions peuvent être prises, annulées, puis prises à nouveau.
Après mon burn-out, j'ai juré de ne plus jamais être salariée. J'imaginais une vie de liberté, d'aventure et un travail inspirant, porteur de sens. La réalité ? Des discussions interminables sur les financements et une angoisse lancinante : celle de ne pas contribuer aux besoins de ma famille comme je l'aurais souhaité.
Aujourd'hui, je suis fière d'être employée à temps partiel, de travailler avec une équipe formidable, de contribuer aux besoins de ma famille, de faire tourner Madame Papillon et de lancer de nouveaux projets.
Voilà ma situation aujourd'hui, mais ce n'est pas mon identité pour toujours. Quand la vie changera, je changerai aussi. Et c'est cette liberté que j'ai toujours recherchée.
2️⃣ Les partenariats sont toujours gagnant-gagnant, même lorsqu'ils ne se déroulent pas comme prévu.
En trois ans d'existence, les partenariats ont tout façonné chez Madame Papillon : notre maison avec Amazone , les lieux inspirants comme la Maison des Femmes et Craffiti , les collaborations telles que Slow & Grow avec La Tribu Slow , et le travail avec PsyBru ce qui renforce notre impact tout en nous rendant plus accessibles.
Certains partenariats ont répondu à nos attentes. D'autres non. Et pourtant, chacun d'eux est enrichissant : nouvelles rencontres, nouvelles idées, nouvel élan.
3️⃣ Malgré mon optimisme, ce sont les expériences les plus difficiles qui m'ont le plus appris.
Avant, j'imaginais l'âge adulte comme le moment où tout prendrait enfin son sens. 🤦♀️ Comme j'avais tort !
Il y a eu des moments extraordinaires, mais ce sont les épreuves – ces moments d'angoisse et de sueurs froides – qui ont véritablement engendré le changement. Les expériences positives renforcent la confiance en soi. Les difficultés permettent d'y voir plus clair. Lorsqu'un horizon terrifiant se dessine soudainement, c'est le moment de puiser au plus profond de moi-même et de redéfinir ma trajectoire.
4️⃣ Les limites et les habitudes comptent… mais c’est un changement de société dont nous avons besoin.
Je commence désormais ma journée par du mouvement et je prends soin de moi comme jamais auparavant. Pourtant, le monde qui nous entoure continue de glorifier le burn-out, la productivité et l'épuisement.
Nous avons besoin de plus que de résilience individuelle ; nous avons besoin d'un changement collectif.
Nous avons besoin de voix comme celle de Nathalie Wouters pour parler de la santé mentale des entrepreneurs (renseignez-vous sur la prochaine conférence). Nous avons besoin d'un débat public qui privilégie l'humain à la productivité. N'oublions pas que nous sommes avant tout des êtres humains, et ensuite des travailleurs.
(5️⃣) Les femmes peuvent « tout avoir » (mais seulement au sein de la communauté).
Nous sommes des êtres sociaux. Nous nous épanouissons ensemble. Les communautés prennent de nombreuses formes, et je suis profondément reconnaissante pour chacune des miennes. Elles me rappellent que le soutien n'est ni une option ni un signe de faiblesse, mais le terreau fertile de notre développement.
Me voici donc à 45 ans : ni figée, ni parfaite, simplement en évolution. Et cela me suffit.




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